mercredi 26 décembre 2007

Bonheur National Brut

Une ambassadrice itinérante de l'onu, Misako Konno, raconte comment elle a eu le sentiment de redécouvrir le vrai sens de la richesse lors de sa visite au Bhoutan : « Pendant la semaine que j'ai passée au Bhoutan, qui a débuté dans la capitale Thimpu, je me suis toujours déplacée dans une charrette tirée par un cheval. J'ai peiné pendant des heures sur des routes de montagne aux virages en épingle à cheveux. La gentillesse qui se lisait sur le visage des gens rencontrés au détour des routes m'a frappée et c'est ce qui m'a fait penser à la philosophie bhoutanaise du "bonheur national brut", qui ne concerne pas seulement les gens, mais aussi la nature en général. Les Bhoutanais détestent tuer des créatures vivantes, ce que leur interdit leurs convictions religieuses, et cela se voit dans la manière dont ils coexistent mais aussi dans le respect qu'ils portent aux plantes, aux animaux, aux animaux et autres formes de vie.
Pour moi, le Bhoutan est un pays digne où les gens vivent heureux; c'est un pays développé en termes écologiques. »

À la lumière de l'expérience bhoutanaise, le BNB apparaît comme un indicateur de bien-être économique durable beaucoup plus englobant que le PIB ou l'ISP (Index of Social Progress). Ce pays qui pratique avec sagesse une politique de "développement sans hâte" offre, à une échelle évidemment fort réduite par rapport à nos économies occidentales, un exemple inspirant de gouvernance capable de concilier des objectifs en apparence incompatibles: poursuite d'un développement économique qui contribue au mieux-être de la collectivité, développement des personnes et des communautés, le respect de la culture et des traditions, le tout, dans une perspective de développement durable.

Pour Richard Tomkins du Financial Times, cette philosophie respectueuse des valeurs humaines, si elle était mise en place, bouleverserait l'ordre des priorités de nos gouvernements. « La course à la productivité pourrait perdre de l'importance au profit d'une réduction obligatoire du temps de travail permettant aux gens de consacrer plus de temps à leur famille et à la collectivité. Une forte hausse des taxes sur l'utilisation des ressources non renouvelables pourrait contribuer au financement de solutions à la dégradation de l'environnement et des structures sociales. » Utopie ? Certainement. Ce qui n'empêche pourtant pas les responsables de l'ONU de citer en exemple le royaume himalayen, ou les penseurs des ministères de l'économie sociale en France et en Angleterre de s'en inspirer pour des projets de politiques visant à accroître la « satisfaction vitale », l'expression « politiquement correcte » pour parler du bonheur.»

Plus d'infos, surfez sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonheur_national_brut

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